Tintagel : Aux origines du Roi Arthur

tintagel-1 Les lieux célèbres auxquels les bibliophiles peuvent s’attacher ne sont pas toujours des bibliothèques. Mais comme les maisons d’écrivains sont un peu trop évidentes, j’ai décidé aujourd’hui de vous faire passer la Manche et de vous mener à la découverte du château qui a vu naître le roi Arthur. Direction Tintagel !

Dans la légende arthurienne, Tintagel est le lieu de naissance du futur roi. Il y passe les premières années de sa vie auprès de sa mère et de la cour de feu Uther Pendragon. On pourrait croire que cet endroit est légendaire, et donc qu’il n’existe pas. Or, ce qui est particulièrement intéressant avec le cycle arthurien, c’est justement qu’il y a de nombreux éléments réels à la base du récit. En l’occurrence, Tintagel existe bel et bien.

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Ce paisible village est situé dans le comté de Cornouailles, en Angleterre. Situé près de la mer, en dehors du village, se trouve l’ancien château en pierres qui serait donc le berceau du légendaire roi Arthur. Aujourd’hui en ruines (mais de belles ruines), le lieu est encore hanté par les brumes d’Avallon, venues jusque dans ce lieu pour entretenir l’imaginaire des lectures passionnés.

Les historiens et les spécialistes de littérature médiévale n’ont toujours pas tranché : Arthur a-t-il vraiment existé ou pas ? Cette légende serait-elle une agrégation des aventures de plusieurs personnages ? Ce qui est troublant avec cette histoire dont la source s’est perdue avec les âges, c’est qu’il s’agit tout de même d’un pan commun à presque toutes les cultures celtes. Et si cette civilisation principalement orale s’est hélas perdue, il n’en reste pas moins fascinant de voir que ce mythe ait pu survivre au fil des ans, et demeurer toujours aussi populaire dans plusieurs pays.

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Tintagel n’est donc pas un lieu mythique, mais c’est au contraire un lieu bien réel. Accroché à ses murs de pierre mis à bas se trouve l’une des histoires les plus fédératrices d’Europe de l’Ouest.  Il ne s’y trouvent pas que les vestiges d’un château, mais aussi ceux d’une culture presque perdue qui ne doit sa survie qu’à son grand pouvoir de fascination.

Et si les peuples européens se sont tant modernisés et tant mélangés à d’autres, comment expliquer que les racines celtes continuent de susciter autant d’engouement auprès du public ? Une partie de notre mémoire gît dans ces lieux, dans ces livres sans vérité qui nous offrent pourtant une histoire à laquelle nous avons envie de croire.

Vous en pensez quoi ?